Deux médecins privés pour toute la daïra
Publié le 25 Octobre 2007
Au moment où la couverture sanitaire refait surface à travers les nouvelles dispositions du secteur, la santé rurale dans la daïra d’Azeffoun souffre d’un manque flagrant de médecins privés.
Le nombre de ces praticiens de santé est en nette régression qui, fatalement, amènera à leur disparition de la région. Si l’absence de spécialistes, en dehors de quelques-uns relevant du secteur public, est un fait avéré dans la circonscription, il est clair que le nombre de médecins généralistes du secteur privé n’en est pas mieux loti. En effet, l’on n’ a recensé que deux médecins et trois dentistes installés au chef-lieu de la daïra. Un chiffre certes dérisoire mais acceptable comparativement aux autres communes d’Azeffoun comme Aït Chafaâ, Akerrou et Aghribs où l’inexistence de ces praticiens se fait cruellement ressentir auprès de la population. Deux médecins donc pour toute la daïra est aberrant quand on connaît leur rôle d’adjuvant dans la couverture sanitaire auprès du secteur public. Il est certain que les centres de santé de ces localités compensent un tant soit peu le manque constaté dans ce domaine , encore faut-il qu’ils aient les moyens nécessaires pour le faire, mais l’on est loin des attentes de la population qui, pour ce faire, a recours au déplacement vers Azazga. Indéniablement, ce corps médical par la stabilité de ses patients contribue énormément dans le dépistage et la prévention de certaines maladies, du fait d’abord d’un suivi médical par la constitution de dossiers aux patients ensuite en étant simplement des médecins de famille. Et comme il fallait s’y attendre, le nombre de pharmacies est aussi réduit et mal réparti, car c’est naturellement qu’elles suivent l’implantation de ces derniers. La population, quant à elle, s’interroge sur le pourquoi de cette désertion qu’elle impute beaucoup plus au manque de médecins qu’à des raisons commerciales.
Source: F. B. LeSoir d'Algérie